Journal original 1964 : Vers une crise décisive de la construction européenne.Les mesures décidées par le gouvernement travailliste et leurs répercussions sur les 6 pays du marché commun ne doivent pas détourner l'attention de la crise décisive qui menace la construction européenne depuis la récente mise en garde française.
Cette crise peut etre utile si les problèmes sont enfin clairement posés et sin on a la ferme attention de les résoudre.
Le journal le monde de ce 28 octobre 1964 indique que le gouvernement français a partiellement raison de dire que l'on ne peut continuer à progresser dans la voie du marché commun si on ne respecte pas les décisions prises en politique agricole. le traité de Rome, dans son article 2, précise que que le but de la communauté est de réalisée une croissance harmonisée de l'économie des 6 pays par le double moyen de l'unification douanière et de la coordination des politiques économiques. Les deux moyens auraient du progresser d'un meme pas : en fait, on apris de l'avance dans l'abaissement des tarifs, du retard dans la coordination des politiques, qui, touchant aux vrais problèmes, était plus difficile.
Mais ce qui est plus grave c'est qu'a partir du grand dessein du président kennedy visant une négociation douanière générale et une réduction de 50% des tarifs, plusieurs de nos partenaires ont peu a peu remplacé la recherche d el'intégration d el'europe par un idéal de zone de libre-échange atlantique, sans s'apercevoir que celui-ci aura pour effet de détruire l' Europe si celle-ci n'est pas préalablement structurée économiquement et politiquement unifiée.
A l'heure présente, plusieurs nécessités s'imposent ; il est évident qu'on ne peut pas aborder les négociations Kennedy si les décisions essentielles sur la politique agricole commune n'ont pas été prises et appliquées ; mais il y à plus. L'Europe ne peut pas s'exposer à la concurrence d'entreprises américaines qui consacrent à la recherche dix fois plus de crédits que notre continent si en en meme temps elle ne crée pas un organe commun de recherches scientifiques richement doté, capable de faire travailler ensemble des équipes d'aujourd'hui dispersées avec des moyens dérisoires. 1964 Lyndon B Johnson Président Américain 1964 Le général De Gaulle Président de la France. Journal authentique 1964 : Le projet du concorde.Des deux cotés de la manche, la crainte d'un abandon du projet Concorde agite fortement les mileux aéronautiques.
L'annonce d'un réexamen, annoncé dans ce journal le monde du 28 octobre 1964, a suscité une vive émotion de part et d'autre de la manche. IL faut attendre la visite à Paris du ministre de l'aviation pour connaitre le détail des intentions de Londres. Mr Jenkins, dont l'attitude à l'égard d ela France a toujours été amicale, n'a vraisemblablement pas l'intention, comme on l'a supposé dans certains milieux politiques français, de présenter la révision de l'accord Concorde comme une riposte à l'entrée de la grande Bretagne dans le marché commun. La décision britannique parait avoir été essentiellement motivée par des raisons économiques et financières.quoi qu'il en soit et malgré la prudence des termes employées, elle a fait craindre aussitot le pire, c'est à dire soit un abandon pur et simple par les britanniques de leur role dans la construction de l'avion long courrier supersonique, soit, selon certains échos, des tentatives du coté des Etats Unis pour qu'ils reprennent en partie le programme du Concorde.
en ce qui concerne la première formule, il est évident que la France ne pourrait supporter seule, tant sur le plan économique que sur le plan technique, le poids énorme des études à poursuivre et des réalisations à entreprendre. Rappelons que le programme prévu dans le journal de 1962 portait sur 1865 millions de Francs, et qu'il est en cours de réévaluation. Des restrictions apparaissent également impossible à réaliser. Le programme Concorde lancé par la France et la Grande Bretagne, a provoqué aux Etats Unis une vive émulation. L'administration démocrate a pris elle meme en main le lancement et la coordination d'un programme concurrent. Dans quelques jours seulement interviendra le choix entre le projet présenté par la firme Lockheed et celui qu'a établi Boeing. Les FRanco-Britanniques avaient, au départ, une certaine avance, mais les plans américains prévoient un appareil volant à Mach 3, alors que Concorde ne devait attendre que Mach 2.2, et transportant plus de deux cents passagers, contre cent dix à cent vingt pour l'appareil Européen.
Il a fallu augmenter la puissance, la charge payante et l'autonomie du vol du Concorde, ce qui représente sur le seul budget Français de 1965 180 millions de crédits d'études supplémentaires. La concurrence rend donc impossible toute diminution des moyens affectés au long courrier supersonique sous peine d'un échec total. Etaler les crédits dans le temps serait d'une part priver l'appareil d'une des chances qui lui restent : une certaine avance. Les réalisations Franco-britanniques sont nombreuses en dehors de Concorde. D'autres ont été envisagés, notamment la construction en commun d'un transport à grande vitesse pour étapes courtes, le Gallion. Peut-etre sera t-il possible si le long courrier est abandonné, de pousser plus activement un programme infiniment plus modeste, mais dont la rentabilité parait beaucoup mieux assurée. Paris Match n° 1148 consacré au Concorde Journal de naissance 1964 : Scandales en IsraelDeux scandales des services spéciaux alourdissent le climat politique. Jérusalem, 27 octobre. Deux scandales politico-militaires font peser sur la vie politique Israélienne des nuages lours de menaces. Les passions se déchainenet autour de faits anciens qui remontent à au moins dix ans. les deux cas qui ont secoués cette semaine les Israéliens sont directement liés à des actions des services secrets. le premier a jeté avec une extrème complaisance une lumière abondante sur les procédés employés par celui qui a été, avant la création de l'état d'Israel, le chef des services secrets de la Hagana et, pendant une certaine période, le chef des services secrets de l'armée Israélienne. Ce dernier Mr Isser Beri, avait fait arreter par ses services, le jour de la création de l'état en 1948, un militant de la Hagana demeurant à Haifa, M JUles Amster, qui était un proche collaborateur de Mr Abba Houchi, alors secrétaire des syndicats de la ville dont il est aujourd'hui le maire.
Sévices et usages de faux : Mr Amster avait été interné pendant 78 jours au cours desquels on lui avait fait subir des sévices afin de lui arracher des aveux devant compromettre M Houchi. Au cours des interrogatoires, un télégramme fut montré à Mr Amster prouvant que le maire actuel de la grande ville portuaire avait prévenu les anglais d'une opération montée contre eux par la Hagana. Ne réussissant pas à lui soutirer les témoignages désirés, la Hagana libéra Mr Amster qui laissa dix huit dents dans la mésaventure. Quelques temps après, on découvrit que le télégramme était falsifié et Mr Isser Beri, qui auparavant avait hativement fait condamner à mort pour espionnage et executer un jeune officié de Jérusaleme, fut contraint d'abandonner ses charges. Mr Amster n'a cessé depuis d'exiger des réparations, qui brusquement lui ont été accordées il y à une douzaine de jours. le ministère de la défense lui a envoyé un chèque de trente mille livres et une lettre d'excuses. Pendant qu'il recevait réparation, la presse était saisie d'une indiscrétion par laquelle toute l'affaire était rapportée dans ses moindres détails. l'émotion fut grande car de nombreux dirigeants politiques, qui étaient alors responsable de la Hagana, ont vu leurs noms mélés aux récits de cette sombre histoire. Ces noms ont fait immédiatement penser que l'indiscrétion n'était pas due au seul fait du hasard car bon nombre de personnes impliquées appartiennent aux tendances qui, au sein du Mapai et du Ahdouth Avoda, s'efforcent depuis des mois de constituer un front commun des deux partis pour les prochaines élections.
Rebondissement de l'affaire lavon : On n'a pas manqué de conclure que l'étonnante publicité qui a été faite autour de l'aventure de Mr Amster visait à torpiller le rapprochement des deux parties socialistes. dans la mapai, c'est Mr Ben Gourion qui est à la tete des adversaires du rapprochement, ce qui l'a amené à prendre ouvertement position contre son successeur à la tete du gouvernement. mais le front commun envisagé n'est pas le seul point de friction. Il y à l'affaire Lavon qui de nouveau divise la plus grande formation politique d'Israel. Jeudi, le vieux leader a quitté sa retraite du Kibboutz du Neguev pour remettre au ministre d ela justice et au conseiller juridique du gouvernement, un fort dossier renfermant des éléments anciens et nouveaux, qui à ses yeux contraindront la justice à se saisir de cette affaire. Rappelons que l'affaire Lavon porte le nom de celui qui avait été tenu responsable de l'échec d'actions de sabotage en Egypte. Les instances politiques avaient conclu plusieurs années plus tard que Mr Lavon n'avait pas ordonné l'opération. Toute l'affaire, examinée en dernier ressort par une commission d'enquete composée de sept ministres, fut classée. Toute fois, Mr Ben Gourion, estimant Mr Lavon personnellement responsable de la malencontreuse opération avait obtenu après un débat dramatique au comité central du Mpai, que Mr Lavon soit démis de ses fonctions de secrétaire général de la puissante centrale syndicale Histadrouth et de celle qu'il exercait au sein du parti. Il n'a pas pour autant abandonné son intention de saisir la justice. Depuis près d'un an, on annoncait chaque jour que mr Ben Gourion allait lui meme fournir des pièces à convictions. La suite de cette article est disponible sous le produit" journal de naissance le monde 1964 " Journal de l'année 1964 : La catastrophe de Fréjus devant les tribunaux.Après l'avis des experts qui éxaminèrent le barrage détruit, les juges ont écouté l'opinion de ceux qui le construisirent. Les témoins changent, mais les questions demeurent. Pendant quatre jours, le tribunal avait écouté l'avis de tous les experts qui eurent à examiner le brage de malpasset après sa ruine, et qui, de cet examen, ont tiré non sans mal les conclusions que l'on sait. Au cours d ela journée de lundi la barre à été occupée par ceux qui, à des titres diverses, eurent à réaliser l'ouvrage, c'est à direles ingénieurs du cabinet Coyne et Bellier, dont Mr Jean Bellier lui meme, gendre de Mr Coyne, ainsi que les différents entrepreneurs qui, chacun dans leur domaine se virent confier les taches de construction, de sondage ou d'injection de ciment dans le terrain dont on redoutait les fissures. A tous, le président Demaille a inlassablement posé les deux questions fondamentales : 1) Avez vous le sentiment que tout ce qui devait etre fait a été fait ? 2) Qui, selon vous, avait la responsabilité technique de l'ouvrage ?
Il était prévisible que les hommes qui se virent confier par le génie rural le soin d emettre en oeuvre le barrage n'allaient pas dire qu'ils avaient failli à leur mission. Au procureur, qui lui demandait ce qu"on devait faire en 1952 pour assurer la sécurité, Mr Bellier a répondu : " Il est certain que nous ne faisons pas un barrage pour tuer des gens. " Mais ce qu'a du retenir essentiellement mr Dargeou qui reste l'inculpé dans cette affaire, c'est la réponse de ces memes témoins à la deuxième question. Tous en effet, ont bien signifié qu"ils se considéraient comme les maitres de l'ouvrage, plus précisément que le cabinet a toujours à toujours eu le sentiment qu'il avait la responsabilité sans partage d el'assistance technique, c'est à dire de définir ce qu'il fallait faire d'études et de travaux. Mr Bellier a ainsi déclaré que l'examen du terrain, l'examen des fouilles de fondations comme celui d ela constitution du béton à utiliser, incombaient à son équipe. Le soin de toutes ses études se trouvait réparti entre les différents ingénieurs du cabinet. Il fut à nouveau beaucoup parlé des sondages, de leur necéssité et de leur valeur. A Malpasset, il est admis qu'on les as quelque peu négligés. Mais cette négligence peut-elle constituer une faute ? De l'avis de Mr Bellier, non, car il faut autre chose que le sondage pour déceler un accident majeur. Cette autre chose, c'est l'ouverture des fouilles de fondations. C'est ce qui a été fait à Malpasset.
Alors que s'est il passé ? Il y a eu une erreur évidemment. Pour Mr Bellier on est tombé dans une chausse -trape de la nature. Il aurait fallu en trouver les dimensions et les signes. la nature prévient toujours, mais encore faut-il savoir traduire ce qu'elle veut dire. Pour Mr Bellier donc, seule la catastrophe en se produisant a livré ses causes à l'homme. quant à la responsabilité technique de l'oeuvre , il l'accepte sans hésiter : " La conception technique est de nous. Nouis avons choisi la forme, examiné la question des fondations. Nous avons dit effectivement qu'un tel barrage ne pouvait etre posé qu'a cette endroit. "
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